lundi 28 janvier 2008

Les systèmes de numération de la Grèce Antique

Au fil des siècles de l’Antiquité grecque, plusieurs systèmes de numération ont fait leur apparition. Il a été relativement facile de les retrouver puisqu'ils faisaient partie des inscriptions sur pierre, sur la poterie, sur des tablettes en glaise, ainsi que dans des sources littéraires.
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Parmi ceux-ci, deux furent principalement utilisés : le système acrophonique ou « attique » utilisé surtout à Athènes et le système alphabétique ou « ionique ». Ces deux systèmes se servaient surtout des entiers et ils utilisaient la base 10 comme notre système de numération.
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Le système acrophonique aurait vu le jour au VIe siècle av. J.-C. Il ressemble étrangement au système romain, seule la forme des signes diffère.





Le système alphabétique ou « ionique » aurait été utilisé dès le Ve siècle av. J.-C. et il aurait remplacé le système « attique » pour de bon au cours du IIIe siècle av. J.-C. L'alphabet grec traditionnel a 24 lettres alors que le système en nécessitait 27. Donc, les Grecs ont ajouté trois lettres additionnelles : le digamma (6), le qoppa (90) et le sampi (900). Leurs associations permettaient d'aller jusqu'à 999. Pour les milliers, les lettres correspondant aux unités sont à nouveau utilisées, mais elles sont accompagnées d'une apostrophe qui précède le chiffre (tableau 6). Le système change avec les dizaines de mille. Les Grecs ont recours à une lettre empruntée à la numération acrophonique, M. Cette dernière est surmontée d'une petite lettre (à valeur numérique) indique le nombre de dizaines de mille. Ainsi, M surmonté d'un petit alpha signifie 10 000, etc. (tableau 6). De la sorte, on évitait la confusion avec M = 40 (un autre moyen de distinction était d'écrire MU pour 10 000). Ce principe multiplicatif venant se lier sur une numération additive nous rappelle la numération acrophonique.

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lRéférences

Collette, J. 1973: "Histoire des mathématiques 1", Éditions du renouveau pédagogique, Ottawa, Canada.

Burton, D. 1991: "The history of mathematics. An introduction", Wm.C. Brown Publishers, Iowa, USA.

http://www.dma.ens.fr/culturemath/histoire%20des%20maths/htm/Verdan/Verdan.htm


http://users.hol.gr/~helen/index.files/chiffresgrecs.htm


http://www.diffusion.ens.fr/archeo/rech/folder.2006-11-21.2131063934/folder.2006-11-21.6108798656/figure7.jpg/view







2 commentaires:

Julie a dit…

Question de curiosité, j'aimerais savoir s'il leur était facile de faire des opérations (addition, soustraction, multiplication ou division) avec ces modes de numérations. Comme les signes n'illustrent pas les chiffres de façons claires et qu'il ne semble pas vraiment y avoir de lien entre le M et 10000, j'aimerais savoir si le calcul était accessible à tous??

Stéphanie Bertrand a dit…

Donc, les Grecques employaient ces lettres pour déterminer leurs nombres alors que nous les utilisons tant que variables! Je ne savais pas que les gammas et que les alphas étaient en réalité des nombres il y a de cela très longtemps! Merci Luc!

Ça veut dire que lorsqu’on écrit tan θ, on pourrait dire tan de 9 ou de 9000, selon l’apostrophe?!?!