lundi 11 février 2008

La Révolution Française (1789)

Tel que mentionné dans mon premier billet, le déclenchement de la Révolution française se fait en 1789 après la convocation des États-Généraux. Or, pour répondre à une question qui m’a été posée, j’élaborerai davantage sur cette révolution, sur les causes et les conséquences de cette dernière.

D’abord, à cette période du siècle, la France compte une population de 26 M d’habitants qui est répartie de façon inégale en trois classes sociales. Il y a la noblesse où l’on retrouve 400 000 personnes et où l’on distingue la haute noblesse (environ 4000 familles relativement proches du trône) de la petite noblesse (les gentilshommes qui sont peu fortunés et la noblesse de robe qui s’occupe des tâches administratives). Par la suite, il y a le clergé qui se divise lui aussi en deux : le haut clergé (évêques, cardinaux et abbés) et le bas clergé (près du Tiers État). Cette classe sociale comptait environ 120 000 personnes. La dernière classe, mais non la moindre est celle du tiers état, qui représente 98 % de la population. On y retrouve la bourgeoisie (banquiers, hommes de droit, commerçants, enseignants, médecins), le petit peuple des villes (ouvriers, petits artisans et les sans emploi) et la paysannerie (travailleurs journaliers des campagnes et les paysans propriétaires fermiers).


La population est dirigée par Louis XVI, qui n’avait que 20 ans et qui n’avait point les qualités pour exécuter une telle tâche. Il déclara, en 1776, à Malesherbes qui était venu lui remettre sa démission : « Que vous êtes heureux ! Que ne puis-je aussi quitter ma place! ». Bref, son métier ne l’intéressait point. Or, le pouvoir du roi est sans limites, il fait ce qu’il veut avec ses ministres et il contrôle tous les membres du gouvernement central. Reste qu’on note certaines diversifications dans l’administration des provinces ce qui fait que certaines régions ou villes fonctionnent différemment. Le tout accentue le désordre et l’instabilité de l’administration française.


Passons maintenant aux choses sérieuses. En cette fin du XVIIIe siècle, c’est le mécontentement général. Le pays ne supporte plus de répondre de l’ordre ancien traditionnel, l’ordre féodal. Celui dont le roi exécute à la fois le rôle du chef militaire, du justicier et du protecteur du pays. Celui où la noblesse défend le pays avec son épée, le Clergé le soutient avec ses prières tandis que le peuple travaille et paie l’impôt.

Le tiers état n’en peut plus de tous les privilèges; les dispenses d’impôts, les droits de banalité, les droits de péage, les monopoles, les redevances diverses, tous ces avantages, toutes ces injustices outrent autant les paysans que les bourgeois. Les bourgeois sont ceux qui font vivre le peuple des villes, ils savent lire, écrire et parler. Ils sont d’avis que le royaume piétine. Ces derniers, qui prennent de plus en plus de place dans la vie économique du royaume, bouillent de colère, car ils ne disposent pas du prestige qui leur revient. Les paysans réclament d’être libérés des droits féodaux et des impôts trop accablants ainsi qu’un accès à la propriété. Le peuple des villes a énormément faim et énormément froid, les récoltes n’avaient pas été bonnes, les prix avaient subi une hausse drastique et les salaires avaient diminué. Dès lors, il n’était plus question de manifestations verbales, mais plutôt de troubles populaires. La bourgeoisie qui va prendre la tête de la Révolution peut compter sur les paysans affamés et sur le peuple des faubourgs.

En ce qui a trait au clergé, cette classe extrêmement riche ne paie pas d’impôt et se permet en plus, de soutirer la dîme sur les bénéfices agricoles. Autre fait, le clergé détourne des fonds de l’église à des fins personnelles. Mais encore, le bas clergé est pour l’évolution des choses donc en faveur du tiers état.

La noblesse, de son côté, ne démord pas de ses privilèges, essentiellement fiscaux, et cherche d'ailleurs à les renforcer. Elle veut aussi défendre sa position dominante dans la société.

Puis, les masses populaires se mobilisent et exigent la réunion des États Généraux. Pour répondre aux souhaits publics, Louis XVI acquiesce et la convocation des États Généraux est prévue pour le début du mois de mai 1789 à Versailles.


Les États Généraux

L’ouverture des États Généraux se fait le 5 mai 1789 à Versailles. Je ne vous raconterai pas tout ce qui s’est passé lors de cette rencontre, mais si vous désirez en savoir davantage, vous pouvez consulter le site suivant pour plus de renseignements : http://revolution.1789.free.fr/Cadre-page-2.htm.

Bref, après plusieurs journées de rencontres et de négociations entre les différents ordres et le roi de France, le clergé et la noblesse se joignent au Tiers le 27 juin. Puis, le 9 juillet, ce fut la fin de la monarchie absolue pour faire place à la monarchie constitutionnelle. On écrit alors : «La révolution est finie. Elle n’aura pas coûté une goutte de sang». Ce qui ne sera pas tout à fait le cas!


Prise de la Bastille

Un comité est organisé afin de discuter de la constitution (11 juillet). À ce moment, les députés se font du souci, car des troupes arrivent sur Paris et le peuple parisien commence à s’impatienter face aux difficultés d’approvisionnement. Puis, des groupes de manifestants arpentent la capitale. La journée du 13 juillet fut une journée de pillage et d'incendie : l'anarchie s'installait dans la capitale. Le 14 juillet 1789, la population parisienne attaque la forteresse de la Bastille (la prison royale). La prise de la Bastille marque l'effondrement du pouvoir royal partout en France. Dans la folle nuit du 4 août, c'est toute la société de l'ancien régime, basée sur des privilèges et des ordres distincts, qui s'écroule. Le lendemain matin, une trentaine de décrets avaient été votés. C’est alors que la nation a connu le plus étonnant des bouleversements sociaux, puis restait à reconstruire un ordre nouveau.

C'est le 11 août que l’Assemblée acceptait les décisions prises durant la nuit du 4 août. C’est alors que le servage, le droit de chasse et les justices seigneuriales ont été abolis, et ce, sans compensation. De plus, ce décret abolit la féodalité, il annonça à grands fracas l'égalité civile et fiscale, l'abolition des privilèges et de la corruption des charges. Enfin, on verra la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen voir le jour.

Voilà, c’était ma leçon sur la Révolution française de 1789!


Sources et images:
http://francehistoire.free.fr/epoque/avant1789.html
http://revolution.1789.free.fr/Cadre-page-0.htm
http://www.csupomona.edu/~lfucaloro/fl308/notes/18e_histoire2.html

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Très belle leçon en effet. Il y a tant à dire sur la Révolution française ! Et ce qui s'est passé en France a changé toute la donne de l'Europe. Les autres monarchies craignaient aussi que leur peuple se révolte, particulièrement l'Angleterre. Il ne faut pas oublier qu'avant la révolution française, il y a eu la guerre d'indépendance des États-Unis.

Independence Energy Audit a dit…

Nice bllog you have