mardi 5 février 2008

2) L'âge féodal (suite)

h) Monde moderne

Dans les campagnes


Vers le 11e siècle, l’Europe voit venir des jours heureux. Effectivement, autour de l’an mille, il y a une augmentation du nombre d’enfants qui survivent à leurs parents, car leur alimentation est meilleure et plus diversifiée, donc l’espérance de vie augmente aussi. C’est les progrès techniques dans les campagnes qui permettent cela. Les pratiques agricoles sont changées plus particulièrement par la charrue qui permet de tourner le sol plus en profondeur, donc d’augmenter le niveau de production de la terre. Cependant, la charrue est très lourde et ça prend beaucoup de force pour la traîner, alors les gens ont commencé à utiliser les chevaux avec un attelage différent. C’est aussi, à ce moment-là, que la production agricole change pour la rotation triennale. Cette époque est celle de la multiplication des entreprises de défrichement, puisque les gens veulent faire plus d’argent en produisant plus de récoltes. Les seigneurs aussi veulent faire plus d’argent, donc ils font construire plusieurs autres moulins et de granges pour maximiser les profits. Les gens de la campagne s’organisent avec leurs propres affaires, ils sont considérés comme étant plus libres, mais ils sont aussi plus solidaires les uns envers les autres, car ils gèrent leurs choses d’une façon plus communautaire. On remarque aussi une amélioration dans les rapports avec les seigneurs. En effet, il y a même des négociations pour faire une charte des libertés pour diminuer l’arbitraire des seigneurs ainsi que les charges pesant sur les gens des villages.


Dans les villes


Le retour de la paix ramène les gens dans les villes. Les échanges commerciaux reprennent vie et on voit aussi l’apparition d’artisans et de marchands. Comme technologie, il y a l’invention du métier à tisser horizontal pour la création de draperies qui sont très populaires à cette période. Les villes engagent une main-d’œuvre non spécialisée, peu rémunérée et venant des campagnes avoisinantes pour travailler dans les ateliers. Elles deviennent des endroits où prime la liberté et l’indépendance de l’agriculture et des abus des seigneurs. Les marchands et les bourgeois s’organisent en petites associations secrètes parfois afin d’augmenter les libertés commerciales, individuelles et politiques des habitants de la ville. Les dirigeants finissent par les accepter cette nouvelle structure de pouvoir mené par des maires et leurs échevins, des conseillers, qui sont élus par la population. Comme dans les municipalités d’aujourd’hui, ces groupes prennent en charge l’hygiène publique, l’aide aux plus démunis et les travaux de voirie. Ils doivent prélever des impôts pour faire les différents travaux et pour les différents besoins de la ville. Chaque année, il y a de nouvelles élections pour assurer le changement des dirigeants. Avec toute cette nouveauté, les gens ressentent une grande fierté et un sentiment d’appartenance pour leur ville. Cette dernière devient donc le pôle et le moteur du développement, même si la majorité des gens vivent et travaillent encore dans les campagnes. Les écoles sont de nouveau favorisées, mais elles donnent un enseignement de plus haut niveau. En effet, c’est les premières écoles de grammaire, les ancêtres de nos écoles primaires et secondaires. Elles n’acceptent plus seulement les clercs, mais aussi tous les enfants, que ce soit garçons ou filles, des marchands et des bourgeois. Ces derniers ont compris l’importance de l’écriture, de la lecture et du calcul pour bien faire fonctionner leurs entreprises.


i) Les commerces et le capital


Les produisent beaucoup et on maintenant besoin de vendre leurs produits comme les surplus de draps dans des marchés qui sont plus éloignés des lieux de production. C’est alors que la méditerranée redevient la meilleure route pour le commerce. Les Arabes ne sont plus des ennemis, mais des partenaires pour les affaires des chrétiens. De plus, les esclaves réapparaissent, mais en tant que domestique dans les maisons des plus riches comme les marchands. Durant cette partie de l’histoire, il y a des sociétés commerciales qui commencent à prendre soin de l’argent des commerçants et elles deviennent donc les premières banques modernes. En effet, avec leurs profits qui ont augmenté, certaines se permettent de prêter de l’argent aux rois, aux princes ou même à l’Église. L’augmentation de leurs clients et le mouvement des dépôts, des retraits et des calculs de profits les obligent à changer leur méthode et à créer des instruments de comptabilité plus efficaces et appropriés. Ainsi, de nouvelles façons de calculer sont mises en place et c’est le mathématicien Luca Pacioli qui les synthétisera cers la fin du 15e siècle. De nos jours, ces calculs sont informatisés, mais ils sont toujours les mêmes qu’à cette époque. Il y a aussi l’apparition des lettres de change qui permet aux gens de se faire payer sans toutefois utiliser de l’argent, donc c’est la première forme de chèques et la première fois que les gens font confiance au papier et à l’écriture monétairement parlant. Les banquiers du temps ont fait d’autres innovations comme l’assurance, le crédit public et les obligations. Dans les mentalités, tout est bon pour s’enrichir. Les villes veulent trouver rapidement des maîtres d’école pour enseigner aux descendants le calcul, les mathématiques en plus de la lecture et de l’écriture, car ils en auront besoin pour faire de l’argent plus tard et assurer la continuité des entreprises familiales par exemple. Pour les marchands, l’invention des nefs est idéale, parce qu’ils permettent de diminuer les coûts de transport et ils sont moins fragiles en haute mer. En plus, les gens ont maintenant en leur possession des boussoles et des cartes de navigation maritime très efficaces. Ils peuvent voyager sans hésitation et avec moins de risque. C’est aussi à ce moment que la version de l’État moderne prend forme. Elle assure la justice, la paix et prélève des impôts pour les ressources nécessaires.


j) L’État moderne

Dans les villes, on voit se former une nouvelle classe sociale, les juristes et les notaires qui doivent leur ascension seulement à leur savoir et à leurs études. De plus, l’État est perçu comme un service pour le bien public qui ne meurt jamais et qui n’est pas la propriété des rois. Il y a maintenant différentes chambres dans le parlement, donc plusieurs spécialisations. L’État instaure une nouvelle procédure inquisitoriale d’enquêtes avec déposition de témoins, mais qui utilise de nouveau la torture. Par contre, les gens qui ont pris en charge l’autorité royale et l’autorité de l’État pour les représenter auprès de la population abusent encore de leur pouvoir. C’est à ce moment qu’arrive Robin des bois un homme mi-historique, mi-légende qui se bat contre le shérif de Nottingham au cours du 14e siècle. Les gens profitent du fait que dans le droit romain, toutes règles peuvent être transgressées pour exiger d’autres impôts aux gens. Toutefois, les bourgeois et les marchands citadins ont fait ressortir la maxime selon laquelle «ce qui concerne tout le monde doit être approuvé par tout le monde», les souverains doivent alors demander la permission au peuple avant de lever des impôts. Les derniers siècles du Moyen Âge sont caractérisés par une papauté forte, des royaumes bien structurés où la paix semble régner et par des bourgeois et des marchands prospères et parfois très riches. Cependant, plusieurs crises vont venir assombrir ce climat de paix et marquer la fin du Moyen Âge.


Sources:

Hébert Michel, Le Moyen Âge



Images:


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